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France-Afrique du sud : Point final

Dimanche 15 octobre, 22h36, toute la France retient son souffle et pousse son équipe nationale lors d’une dernière offensive. Après 80 minutes d’un combat d’une intensité rare et une dernière faute de main bleue, l’Afrique du Sud récupère le ballon ovale, l’envoie en touche et peut savourer sa qualification en demi-finale.

Comme 16.5 millions de téléspectateurs, l’équipe WIN Sport School Annecy était devant son écran, maillot sur le dos, maquillage sur les joues et drapeau à la main. Retour en quelques paragraphes sur l’aventure de tout un peuple. (Lecture 5 min.)

 

Un parcours presque parfait :

Le 8 septembre 2023, le XV de France entamait de la meilleure des manière SA compétition. Une Coupe du Monde à la maison, dans la peau de favori. Malgré des errances en début de chaque mi-temps, une victoire plus que convaincante face aux emblématiques All Blacks (27-13) en match d’ouverture nous rassurait sur le reste de la compétition. Que peut-il nous arriver après avoir affiché un tel niveau ?

La deuxième confrontation face à l’Uruguay est plus mitigée. Le groupe ayant tourné de façon très importante pour reposer les cadres, les automatismes ne sont pas acquis et les Bleus se font peur malgré la victoire (27-12).

La rencontre face à la Namibie (96-0) est un non-match. Le staff aligne à nouveau l’équipe titulaire et ces derniers assument leur position face à une faible adversité. Néanmoins, un fait marquant surgit avec la blessure du capitaine Antoine Dupont. Une fracture maxillozygomatique qui nécessite une intervention chirurgicale. Tous les supporters français s’imaginent déjà le pire. Au final, plus de peur que de mal et le Toulousain peut revenir rapidement à la compétition, nous le verrons ensuite.

Avec une charnière remaniée aux couleurs de Bordeaux (Jalibert / Lucu), la France doit valider sa qualification face à l’Italie dans un match aux allures de huitièmes de finales pour clore cette phase de poule. Encore une fois, la bande à Ollivon et Jelonch nous fait rêver et s’impose facilement (60-7) face aux voisins transalpins. Place maintenant aux matchs à élimination directe, confiants et déterminés.

 

 

Une désillusion à la hauteur des espoirs :

4 ans après une coupe du monde sans trop de saveur au Japon, remportée par les Sud-Africains, la France s’est reconstruite. Petit à petit, sous le commandement de Fabien Galthié et son staff, les Bleus sont devenus grands, immenses mêmes. Un Grand Chelem réalisé au tournoi des 6 nations, 18 victoires consécutives, cette équipe de France là fait rêver. Des victoires face aux plus grandes nations mondiales, on tient enfin notre génération dorée qui nous rapportera notre première Coupe du Monde.

Les signes ne trompent pas, Antoine Dupont peut revenir dans les temps et est aligné d’entrée pour ce quart de finale. Meilleur joueur du monde en 2021, son aura nous rappelle vaguement celle d’un certain Zinédine Zidane. Comme en 1998, la Coupe du Monde se tient en France, face à un public acquis 100% à la cause de son XV.

Enfin, après un match d’ouverture remporté dans un choc historique, on se voit déjà recommencer après la victoire des Blacks face à l’Irlande, meilleure nation mondiale. Parce que oui, nous aussi, nous aurions voulu que la France et la Nouvelle Zélande se rencontre à nouveau en finale pour une issue similaire à celle du match d’ouverture.

Mais l’Afrique du Sud est tenante du titre, vainqueure à 3 reprises du trophée Webb Ellis. Même après une préparation mitigée et une défaite en poule, les Springboks restent parmi les meilleures équipes du monde. L’intensité et la pression qu’ils imposent de la première à la dernière seconde du match est ravageuse et la France en a malheureusement fait les frais ce dimanche.

Un sprint de 20m en 2 secondes de l’ailier Sud-africain, un en-avant pas sifflé en début de match pour concrétiser un second essai, des chandelles hautes mal maitrisées… à quoi tient une qualification en demi-finale de coupe du monde ?

Les détails sont minimes mais nombreux et mis bout à bout, ils provoquent cette défaite d’un tout petit point (29-28) et laisse des millions de français abasourdis et le cœur brisé.

 

 

Est-ce vraiment immérité ?

Comme Antoine Dupont en conférence de presse, une question nous vient en tête dès le coup de sifflet final : « l’arbitrage était-il à la hauteur de l’enjeu ? ». Ce France-Afrique du Sud n’a-t-il pas subi de mauvaises décisions pourtant « faciles à siffler » selon, encore une fois, le capitaine du XV tricolore ?

Certes, les spectateurs peuvent contester encore et encore certaines décisions arbitrales mais le carton jaune du numéro 4 Sud-Africain, Eben Etzebeth, récolté en fin de première mi-temps n’aura pas permis de faire des différences.

Les Springboks sont aussi d’une efficacité hors-norme. La moindre offensive se termine par des points ou du moins par une tentative au pied. Dans cette optique, chaque erreur offre une munition dangereuse pour ces joueurs à la puissance et à la vitesse dévastatrice. Et des erreurs, les Bleus en ont fait, plusieurs, qui leur ont coûté cher : de mauvaises réceptions après de hautes chandelles, quelques fautes de main et des mêlées mal tenues ont contribué à faire reculer l'équipe de France.

Un geste de génie du (très) rapide Cheslin Kolbe pour un contre très rare en vue d’une transformation, celui d’Eben Etzebeth pour aplatir sous les poteaux (le même ayant reçu le carton jaune), ces Sud-Africains ont livré une performance de taille qui, malgré ce qu’on en dise, n’est pas imméritée, loin de là.

 

Un plafond de verre pour les équipes européennes ?

Au final, c’est une troisième élimination consécutive en quarts de finale pour l’équipe de France après 2019 et 2015. Alors que l’on pensait que cette année était la bonne, une année durant laquelle rien ne pouvait nous arriver, cette défaite en quarts remet les pieds sur terre. Peut-on alors parler de plafond de verre ? L’aura des pays de l’hémisphère sud est-elle si importante qu’ils sont « obligés » de gagner ?

Si l’on compare cette performance à d’autres pays phares du monde du rugby, l’Irlande, première nation au classement mondial n’a par exemple jamais dépassé le stade des quarts de finale en Coupe du monde.

Pire encore, hors la Nouvelle-Zélande, l’Australie et l’Afrique du Sud, l’Angleterre est la seule nation européenne à avoir remporté cette compétition un jour. Une stat qui fait mal dans les grandes compétitions alors que ces dernières brillent en dehors.

 

 

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