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Zoom sur Maxime Taillebois, Responsable de la Communication Numérique au Ministère des Sports

WIN Montpellier vous propose de découvrir le portait de Maxime Taillebois, Responsable de la Communication Numérique au Ministère des Sports.

Pouvez-vous présenter votre parcours ?

Depuis 2017, je suis le Responsable numérique du bureau de la communication Jeunesse et Sports. Je suis chargé de la communication numérique de ces deux thématiques et travaille en lien étroit avec, d’une part, le Ministère chargé des sports, et d’autre part, le Secrétariat d’État en charge de la Jeunesse et de l’engagement. J’ai eu jusqu’ici un parcours très orienté communication publique avec des passages par la communication politique dans le cadre de campagnes électorales. Après une maitrise d’Histoire, j’ai fait un master de Communication politique et publique en France et en Europe à l’Université Paris Est Créteil. Diplômé en septembre 2011, je me suis d’emblée engagé dans l’équipe de campagne de François Hollande pour les élections primaires puis présidentielles en tant que membre de l’équipe numérique. C’est dans ce cadre que s’est affirmé mon penchant pour le web. Après la campagne, j’ai été recruté comme chargé de communication par la mairie d’Alfortville, dans le Val-de-Marne. Mairie au sein de laquelle j’ai évolué vers un poste de Responsable du pôle… numérique ! Poste créé pour l’occasion face à la nécessite de s’engager toujours plus avant dans la communication sur les réseaux sociaux.

En 2014, j’ai eu la chance d’intégrer la cellule web du service communication de la Présidence de la République, aux côtés d’anciens collègues de la campagne. J’y ai passé deux ans et demi. Cela reste de loin mon expérience la plus formatrice. Début 2017, j’ai précédé de quelques mois mes collègues en quittant l’Élysée pour m’engager dans la période électorale qui s’ouvrait avec les primaires de la gauche, au service communication du Parti socialiste. Enfin, à l’issue des élections législatives, j’ai rejoint le bureau de la communication Jeunesse et Sports.

Quel est votre rôle au sein du Ministère des Sports ?

Responsable de la communication, mon poste recouvre deux volets principaux. Le premier est un volet stratégique, je suis chargé de concevoir les stratégies de communication accompagnant nos différentes campagnes sur le web. Le deuxième est un volet opérationnel, je partage avec une Community manager la gestion des réseaux sociaux des ministères Jeunesse et Sports. Si vous envoyez un message privé au ministère des Sports sur un réseau, il y a une chance sur deux pour que ce soit moi qui vous réponde.

À côté de cela, je gère aussi des tâches plus administratives telles que le suivi des marchés du bureau qui concernent mon périmètre (vidéo, veille, prestations graphiques...).

Quelles sont les qualités d'un Community Manager et quels sont vos conseils pour les étudiants ?

La première qualité d’un CM, sa qualité fondamentale, est l’empathie. Quand on prend sur soi des messages d’usagers souvent énervés - c’est un effet mécanique, celui qui aime une publication se contente de liker quand celui auquel elle déplaît prend le temps de commenter - à longueur de journée, il faut réussir à se protéger tout en se mettant à la place de l’autre. Pourquoi une personne réagit-elle plus ou moins violemment ? Quelle est sa situation ? Que puis-je faire pour l’aider ? C’est le b.a.-ba.

S’il est difficile de lister l’ensemble des qualités qui peuvent faire de vous un bon CM, il est évident que la deuxième est sans aucun doute la curiosité. Il faut s’intéresser au métier et à son évolution. C’est la nature même des réseaux sociaux que de se transformer en permanence, de changer les règles du jeu. Cela pousse à se mettre à jour pour continuer d’être efficace. Et parallèlement, il faut aussi très bien connaître son organisation, l’environnement dans lequel elle se place. Personnellement je suis venu au sport d’abord par mes compétences métier. Ce qui implique que demain je pourrais travailler dans la communication numérique sur un tout autre sujet. À l’inverse, je trouve très intéressant le parcours de ceux qui viennent d’une thématique - le sport par exemple - et qui, spécialistes du sujet, choisissent de découvrir de quelle façon ils peuvent le servir en intégrant les nouveaux moyens de communication que sont le web et les réseaux sociaux.

Je suis convaincu qu’il n’y a pas de parcours linéaire nécessaire de manière générale, et c’est d’autant plus vrai dans le web qui est un secteur jeune dans lequel toutes les certitudes sont perpétuellement remises en cause.

Quel est votre meilleur souvenir en tant que CM au sein du Ministère des Sports ?

Difficile de n’en choisir qu’un et ils peuvent être d’ordre très différents. Voici deux exemples qui l’illustrent bien.

  • Le premier est le Championnat d’Europe de handball féminin en 2018. Nous avions eu la chance, avec un collègue vidéaste, de rencontrer les joueuses avant la compétition, de les interviewer. Puis nous nous étions déplacés à Nancy pour des matchs des phases de poule avant d’assister à Bercy à la phase finale. Pour le coup, ce souvenir est plus lié à la magie du sport qu’au métier. Lors de la finale, une fois que nous avions terminé ce que nous avions à faire, nous n’étions plus que deux supporters dans les gradins. Je suis supporter de football plus que de handball, mais avoir suivi le parcours de cette équipe a changé mon rapport même à la discipline. Cette finale gagnée en infériorité numérique - après l’exclusion d’Allison Pineau - reste un souvenir éclatant.
  • Le deuxième, c’est curieusement le premier confinement lié à la crise sanitaire. Je pensais débrayer un peu, m’attendant à une baisse de l’activité du service communication. Au lieu de quoi les réseaux sociaux sont devenus la principale courroie de transmission de l’information entre le Gouvernement et les Français. Nous avons reçu des milliers de messages auxquels nous avons entrepris de répondre, patiemment et en essayant de détendre un peu l’atmosphère de ce moment particulier de la vie du pays. C’est paradoxalement un bon souvenir parce que ça m’a renvoyé à l’essence même du boulot : prendre le temps d’échanger avec les usagers, leur apporter la bonne information pour faciliter un quotidien compliqué. Ce n’est pas la moindre des choses que de se sentir utile.

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